L’IA se taille une part de lion à l’éducation nationale | 01/07/2067

Cette année, le baccalauréat européen innove avec une nouvelle disposition autant attendue par certains que redoutées par d’autres : celle de l’évaluation en temps réel des copies. L’élève ou l’étudiant, puisque ce système est entré simultanément en fonction à l’université, voit en temps réel le nombre de point acquis au fur et à mesure de son avancement dans l’examen.

En son temps, une autre innovation dans les sciences de l’éducation avaient fait grand bruit : l’utilisation, pour les examens européens, de la correction des copies par une intelligence artificielle dédiée.

Au moment de son adoption à l’échelle européenne, la correction par IA des copies avaient supposé plusieurs pré-requis : d’une part, la normalisation des programmes scolaires à l’échelle européenne – vaste chantier à la mesure de la rédaction d’une constitution acceptable par l’ensemble des nations du vieux continent !!! – et d’autre part, une arrivée à maturité de deux grands ensembles de technologies. En premier lieu cela concernait l’interprétation de l’écriture manuscrite à des taux de succès similaires à l’écriture tapuscrite (certains états européens continuent à ne pas accepter le clavier lors des examens) ainsi que l’interprétation en vue de la notation des copies produites par les élèves et étudiants par l’IA nourrie des programmes scolaires « standardisés » à l’échelle européenne.

L’adoption de la correction des copies par IA avait été précédée par une période de cinq année durant laquelle les copies avaient été soumises à une double correction, humaine et artificielle.

La nouvelle disposition – la notation en temps réelle – à été adoptée d’un coup, les évaluations ayant été accomplies en amont par le prestataire privé que la délégation européennes des ministères de l’éducation des états membres avait mandaté  pour développer ce service qui ne se lasse pas d’étonner le reste du monde

« La notation en temps réel est une véritable avancée en terme d’évaluation de l’acquisition des connaissances » a déclaré, enthousiaste, le ministre européen délégué à l’éducation. « C’est aussi bien le raisonnement que les savoirs qui sont mesurés. Les élèves ont la possibilité de corriger leurs erreurs, souvent d’inattention. Ils doivent aussi apprendre à gérer le temps pour avancer dans l’examen, malgré les fautes. Ils sont aussi motivé à aller le plus loin possible en voyant les points accumuler. C’est un vrai apprentissage vers l’autonomie et la vie adulte ! »

Reste à savoir si, pour les élèves, cela ne se transformera pas en jeu stratégique : certains pourraient être tentés de sortir de la salle d’examen une fois le nombre du minimum de points nécessaires à l’obtention du diplôme acquis ! A moins que ce risque également ne soit à mettre au profit de l’apprentissage de l’autonomie…

Sur une idée de Jean-Yves Lignier


Article présent dans la maquette NextNews, le magazine de votre organisation au futur

30 juin 2017