Depuis la découverte de l’exoplanète JC-33, située à seulement 7 années lumières de la Terre, les passions se déchaînent autour de la politique à mener. Selon les données récoltées par le programme Flammarion, cette planète serait jumelle de la Terre. Elle disposerait d’océans d’eau liquide, ses journées seraient de 24h et ses années d’environ 365 jours. L’initiative Flammarion, du nom du célèbre astronome français, lancée il y a seulement cinq ans, a permis de mieux comprendre la voie lactée, et d’affiner les connaissances sur les exoplanètes déjà détectées par les appareils précédents. Il s’agit d’un programme international fédérant aussi bien les télescopes spatiaux en orbite terrestre ou lunaire, que les télescopes les plus puissants situés au sol. Par la synchronisation des télescopes spatiaux, une lentille virtuelle est créée dans l’espace, conférant une résolution prodigieuse, dans la lignée des télescopes multi miroirs si utiles dans la cartographie galactique.

JC-33 rassemble tous éléments propices à l’émergence de la vie…  Pourquoi ne pas imaginer des entités intelligentes à sa surface. C’est cette perspective qui excite les passions et les intérêts sur Terre. S’il est prévu d’effectuer des recherches plus approfondies, certains scientifiques, qualifiés d’ « aliénophiles » estiment qu’il est du devoir de l’Humanité de tenter de rentrer en contact avec d’éventuels extraterrestres en envoyant des messages à travers la galaxie.

Cette possibilité ne fait pas l’unanimité, loin de là, ce qui explique que la question soit parvenue à l’ONU, qui trouve dans cette affaire l’occasion de prouver son rôle de régulateur de la démocratie globale. Les états les plus modestes ont en effet l’opportunité de faire valoir leurs arguments, parfois à l’opposé de ceux défendus par certains membres du conseil de sécurité. Le Bangladesh, chef de file du courant « aliénophobe » a par exemple estimé qu’il était trop dangereux de tenter de rentrer en contact avec d’éventuels extraterrestres, sans savoir s’ils étaient potentiellement un danger pour l’Humanité. Le représentant Bangladais, désigné porte parole du groupe « aliénophobe » explique sa démarche : «  Depuis plus de 120 ans,  l’Humanité inonde l’espace d’ondes électromagnétiques et donc de messages ! Pourquoi se manifester encore plus fort au risque d’être repérés par des êtres hostiles, alors, qu’à ce jour, nous ne disposons d’aucune protection ? ». Cette position relaie des pétitions et des positions de scientifiques et de politiciens établies depuis les débuts de l’exploration de l’univers avec les télescopes spatiaux. Si l’observation à distance ne présente pas un risque majeur d’être détectés par d’éventuels prédateurs, l’envoi de messages constitue un risque que certains ne souhaitent pas faire prendre au monde.

Pourtant, la proximité d’une planète jumelle de la Terre attise la curiosité de certains pays, qui pensent déjà que les humains doivent, tous ensemble, concentrer leurs efforts de recherche et développement vers l’invention et l’élaboration de supermoteurs capables de propulser des engins à des vitesses supérieures à celles atteintes actuellement. Certains ingénieurs travaillent depuis plusieurs années sur une propulsion inspirée du Warp Drive, technologie permettant aux héros de séries télévisées de voyager à travers la galaxie à très grande vitesse. Mais il s’agit là encore de science-fiction, et seule une union internationale de plusieurs années permettra de mettre au point des propulseurs permettant d’explorer JC-33. Cette planète pourrait en effet révéler des connaissances très utiles à l’espèce humaine.

Renoncer à étudier une deuxième Terre par crainte de rencontrer des prédateurs serait une énorme erreur pour le chef de la NASA, qui expliquait hier : « L’Humanité a une chance unique d’accroitre sa connaissance de l’univers. Mobiliser tous les peuples autour de cette perspective permettra d’éviter de nouvelles guerres, cette fin de vingt-et-unième siècle étant consacrée à une noble cause, dont l’équivalent historique est la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Flammarion a été créé pour servir de boussole aux explorateurs de l’univers. Ce télescope nous indique la direction à suivre. Avoir peur est compréhensible, mais nous devons braver les risques inhérents à toute exploration pour satisfaire notre curiosité ».

Un vote devrait décider dans les prochaines heures de la politique menée par les Nations Unies. Un véto de la Chine ou de la France, les plus circonspectes à l’idée d’envoyer un message vers JC-33, pourrait sonner le glas des ambitions cosmiques des terriens pour plusieurs années. Rappelons cependant que ces deux états approuvent l’idée de concentrer les efforts de l’Humanité vers la création de vaisseaux spatiaux à la hauteur des espérances de milliards d’individus.

17 août 2015