Les restaurants de la chaîne Maya’s Food ont vite fait de se faire connaitre : restauration, librairie, fleuriste et cyberbar. En un seul lieu, une foison de services tournés vers le plaisir des sens et la communication. Mais ces services et cette définition ne s’arrêtent pas à ces seuls aspects…La chaîne de boutiques Maya’s Food propose à ses clients des menus personnalisés. Par là, entendez bien une personnalisation comme jamais on ne vous l’a proposé : au moment où vous prenez place, avant même de commander quelques consommation que ce soit, un bref questionnaire vous accueil à votre table. Il se fini par la proposition d’une analyse métabolique et phénotypique.

Pardon ?

Vous avez bien lu. Ce que les syndicats et autres associations pourchassent dans les entreprises pour protéger le droit à l’anonymat, ces restaurants en ont fait un argument de vente : Laissez-nous voir, au plus profond de vous, qui vous êtes… On vous nourrira de la meilleure façon qui soit !

Soit. Il est en effet tentant de se dire, qu’en ces temps de crises sanitaires diverses et variées, un alimentation personnalisée et bénéfique (nutriments, purgation, stimulation, nettoyage…) ne peut pas faire de mal… Mais que font les services informatiques de Maya’s Food de toutes les données récoltées sur les clients qui défilent dans les fauteuils des restaurants de la désormais célèbre chaîne.

Ceux-ci garantissent le plus total des anonymats et la non-corrélation entre un profil et l’identité du client au nom du secret médical (le système d’analyse de Maya’s Food est piloté par un comité d’éthique qui rassemblent, entre autres, plusieurs médecins).

Faut-il les croire ? La EEDPC (successeur européen de la CNIL française, voir FH :18/02/2058 : Protection individuelle) s’est penchée sur ce cas de cette base de données critique, mais, à ce jour, n’a rien trouvé à redire. Il n’en reste pas moins que la tentation pourrait être grande, pour un gouvernement, pour un assureur… Pour un groupe marchand de mettre la main sur un tel trésor. La tentation pourrait être grande pour Maya’s Food de commercialiser une telle base de données de profils, corrélée ou non aux identités, comme le firent en leur temps des sociétés comme Facebook. Le danger serait alors grand de voir la liberté de chacun encore un peu plus amputée, plus particulièrement pour les clients de Maya’s Food…

Encore une fois, c’est le client qui est appelé à agir grâce à son pouvoir d’achat qui devient aussi tranchant qu’un bulletin de vote exprimé !


© Olivier Parent

21 janv. 2011