Le RFS (Right Frame Syndrom), syndrome de la colonne de droite, n’en finit pas de terroriser les agences de communication. Formalisé dans les années 2010, ce « syndrome » décrit la capacité que développe l’oeil d’un internaute à éviter une partie de la page dès que celle-ci est identifiée comme publicitaire. À cette époque, la colonne de droite était dévolue aux « réclames », la partie de gauche de la page étant dédiée aux menus « utilisateur ».

Avec la généralisation des caméras intégrées aux ordinateurs, des entreprises telle que Google avaient tenté de modéliser les comportements des internautes et, plus particulièrement, des mouvements de l’œil afin de déterminer où placer les messages publicitaires. Ces recherches amenèrent les programmeurs à développer des langages permettant aux pages des sites d’être dynamiques, c’est à dire, de prendre la composition la plus adaptée à un individu donné.

Jamais ces recherches arrivèrent à prouver la pertinence des fonds investis. D’autant plus que nombre d’utilisateurs quittèrent les providers trop entreprenant à l’encontre de leurs libertés individuelles.
Qu’il s’applique à « la colonne de droite » ou à tout autre endroit d’un espace virtuel, il est évident que l’esprit humain sait ne voir que ce qu’il veut voir. Les publicitaires font appel à une armée de moyens toujours plus diversifiés. L’un de ces moyens consiste en l’analyse des bruits environnants de l’ordinateur, afin de déterminer les habitudes de l’utilisateur. Les contrôles des caméras étant inaccessibles à l’utilisateur lambda, l’analyse peut donc se faire en toute tranquillité et sur de longues périodes. Il ne reste à l’utilisateur que la liberté d’éteindre son ordinateur, au lieu de le laisser en veille…

3 déc. 2007