Le site avait été choisi pour ses qualités : Stabilité géologique et climatique, faiblesse de la pollution et des rayonnements cosmiques sous la couche rocheuse… Quand le Spitzberg fut choisi, tout faisait de ce site le lieu idéal pour l’implantation de la réserve mondiale de semences végétales.

Depuis trois décades, les gamètes de toutes les formes de vie animale de la planète ont commencé à être collectées et congelées. Dernière évolution en date de ce qui est devenue l’Arche Planétaire, le stockage informatique des patrimoines génétiques de toutes les formes de vie de notre planète. Cette troisième évolution demandera des décennies et des moyens considérables. Rien que le stockage informatique des gènes de la levure de bière prend environ 4 gigaoctets… imaginez : Sur Terre, le nombre d’espèces se compte en millions ! Les impératifs de la biodiversité incitent à « sauvegarder » toujours plusieurs spécimens de chaque espèce. Plus le génome concerne une espèce élevée dans l’évolution, plus on augmente le nombre de « sauvegardes » et donc la taille de la sauvegarde.

C’est le risque d’une grève du personnel qui fait aujourd’hui parler de l’Arche du Spitzberg. Les revendications des salariés concernent les conditions de vie du personnel de l’ONU au Spitzberg. Bien qu’il soit étonnant que l’organisation mondiale, qui à la charge de ce patrimoine depuis 2033, tombe sous le coup de telles accusations… les revendications des syndicats sont claires: ils veulent obtenir les mêmes avantages que le personnel spatial. « Avec une moyenne de -40° C, à 2000 km du premier village soit 7 jours de voyage en cas de tempête, tout cela équivaut à l’isolement d’une station orbitale » nous a déclaré un représentant du personnel.

3 févr. 2007