La rue s’est emparée d’un nouveau débat provoqué par les “Enhanced People”, les humains améliorés.

Toujours à l’affût de ce que la technologie peut apporter à l’humanité, ces promoteurs d’une humanité « technologiquement modifiée » ont rebondi sur les dernières innovations en matières de mémoire et de stockage informatique. En effet, les dernières générations de ce que l’on nomme encore à tort des barrettes de RAM peuvent désormais être implantées dans le cerveau. Ce sont en fait des cellules artificielles mémorielles.

On parle d’implanter, dans un premier temps, quelques gigaoctets. Mais les Enhanced People imaginent déjà pouvoir utiliser cette mémoire artificielle pour garder avec soi, pourquoi pas… la bibliothèque du Congrès… ou, plus ludique, des souvenirs artificiels : vivre des aventures inimaginables…sans risques !

Les Enhenced People revendiquent un droit : « L’humanité a souffert pendant des siècles d’une contingence matérielle et  biologique qui semblait immuable. Aujourd’hui, il est donné à l’homme un sésame vers un avenir meilleur : la capacité génétique et biomécanique de corriger les imperfections et les lourdeurs de son corps ! »

Derrière les réticences que laissent percevoir les personnalités publiques et politiques, apparaît une question de fond : « Comment faire bénéficier l’Humanité de toutes les merveilles que lui promettent les progrès de la technologie et, dans un même temps, la protéger des risques de dépendance à ces mêmes technologies ? »

Les anciens partis politiques écologistes réfléchissent à ce qui leur rappellent les combats qu’ils menèrent au début du XXIe siècle contre les OGM. Ils ont perdu beaucoup de batailles. Ils en ont gagné certaines, comme le moratoire sur le clonage humain ou celui sur le gène Terminator.

La nouvelles bataille qu’ils présentent pourraient bien les relancer dans l’arène politique.

 

Première publication : Octobre 2006

4 avr. 2016