jpgCOMMENT JUSTIFIER SON OPPOSITION à la dématérialisation de la monnaie fiduciaire sans laisser entendre par là le recours au marché noir. C’est le paradoxe dans lequel se trouve l’European Business Union, le mouvement des entreprises européennes.

Le terme de marché noir englobe nombre de situations : travail au noir, pots de vin, blanchiment d’argent sale, caisses noirs… Tout ce que les entrepreneurs européens réprouvent devant les cameras mais qui, à n’en pas douter, fait partie des mœurs. Les transactions électroniques rendraient bien plus difficiles ces comportements répréhensibles.

Le lobby industriel s’organisent et se prépare à des rapprochements que certains qualifient d’ores et déjà de contre nature. Madame Helia Cirtakoskas, présidente de l’EBU, a annoncé qu’elle rencontrerai sous peu les syndicats à ce sujet en vue de lancer une consultation citoyenne sur l’opportunité de la dématérialisation de la monnaie fiduciaire appliquée à l’Europe.

Certains syndicats, et pas parmi les plus radicaux, ont fait savoir qu’ils ne participeraient pas à cette table ronde dénonçant une manipulation de l’EBU du patronnat européen. Ce à quoi Madame Cirtakoskas leur a répondu : « Vous n’avez pas le monopole de progrès social », singeant les propos de l’ancien président de la République Française, Valéry Giscard d’Estaing.

© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro

7 déc. 2009