Automobile | Le Rover LX100 à l’essai sur Mars. Nos premières impressions | 01/06/2070

Que vaut le nouveau LX100 en action sur Mars ? Disons-le tout de suite, l’engin est formidable, très loin devant les LX50 et WV Lunar. Les amateurs de raid sur la planète rouge vont adorer.

Depuis 48 et l’avènement des dernières technologies de propulsion qui a mis la planète rouge à la portée de l’homme, l’exploration de Mars est devenue la dernière aventure extrême des sportifs, un must absolu pour les (riches) amateurs de sensations !

Noctis Labyrinthus, Olympus Mons, Solis Planum, Valles Marineris, Vastitas Borealis, Utopia Planitia ou Arcadia Planitia, sont autant de raids fabuleux à entreprendre, mais seulement à la condition d’avoir le bon véhicule…

Il n’y a pas beaucoup de modèles capables de crapahuter sur Mars en toute sécurité. En effet, les contraintes sont nombreuses : Premièrement, la gravité est celle du tiers de la terre, une machine d’une tonne pèsera 300 kg là-bas, le rapport  poids/puissance devient donc crucial. Deuxièmement, la nature du sol varie considérablement selon l’hémisphère dans lequel la station de départ est implantée. Au nord, les Vastitas Borealis, les fameuses steppes rouges, des plaines infinies que l’on peut traverser comme des nomades, foncer dans la poussière, explorer les failles, sauter sur les dunes et gonfler son abri-bulle chaque soir pour regarder les étoiles comme le faisait les cowboys de l’ancien temps.

Au sud, les hauts plateaux, peu explorés, plus difficiles avec des reliefs très accidentés et des sommets qui culminent parfois à 14km, seul le Dôme de Tharsis permet un départ de raid, mais quel raid ! Des pistes formidables, des cratères géants à explorer, des sommets de 4 à 8km de haut, une multitude d’obstacles et de zones d’impacts qui ramènent l’Everest au niveau du simple château de sable.

Troisièmement, l’autonomie nécessaire est importante, il faut pouvoir relier deux stations parfois éloignées de 2000 km sans panne, tout en alimentant le module de survie et transportant le système d’abri-bulle et les vivres.

Autant vous dire que lorsque l’on nous a proposé d’essayer le LX100 in situ lors d’un raid dans les Vatistas Borealis, nous n’avons pas hésité une seconde ! Au diable les 3 semaines nécessaires au voyage, tant pis pour l’entraînement obligatoire de 15 jours et la quarantaine de retour, on ne pouvait pas rater ça !

© Olivier Walter

Le LX 100 est un pur produit de l’industrie martienne en pleine expansion. Nos véhicules ont été fabriqués surplace avec des ressources locales, rien ne vaut les circuits courts. Les prototypes ont été testés in situ depuis 1 an.

Sitôt arrivés à la station d’Arcadia Point, nous avons enfilés nos combis et sommes partis pour un premier tour de roues de prises en main. Le grand départ sera pour demain.

A la différence du Lunar qui est un vulgaire 4×4 ou du LX50 qui lui est un 8×8 avec tous les inconvénients de cette technologie qui s’est avéré fragile, le LX100 est un 6×6 parfaitement solide et équilibré.

6 roues de 50 pouces indépendantes, chacune animée par un moteur de 50kw… Oui, vous avez bien lu, 300kw cumulés… Soit 404cv sur un véhicule de 600kg sur Mars, presque 2 tonnes sur la Terre. Une puissance largement plus que suffisante pour se sortir de toutes les situations. Les suspensions hydrauliques pilotées font merveille, il a une stabilité exemplaire et ses larges roues accrochent le sol inégal comme si vous étiez sur une piste carrossable. Pour les parois trop verticales, deux canon-grips sont situés à l’avant et deux autres à l’arrière, tous motorisés indépendamment, ils tirent jusqu’à 150m de distance un grappin dont le câble peut être rembobiné en 6″, en les utilisant alternativement, on peut parcourir 3000m en 2’ sur des pentes à 45°

Les moteurs sont alimentés par une pile à combustible de 4ème génération de plus un panneau de Suncell XS situé sur le dos de la machine permet aussi une auto-recharge lente mais permanente du pack de batteries sur nanocondensateurs. La panne sèche devient impossible.

Le tour de piste est prometteur, vif, maniable et très puissant, on se laisse griser facilement par sa conduite. Le poste de pilotage est très ergonomique, particulièrement panoramique avec une vision tête haute et des holo-commandes mélangées avec de vraies manettes presque vintage. Un délicieux mélange des genres.

Le lendemain nous partons pour un raid de 8 jours dans les fameuses Vatistas Borealis, nous sommes impatients, évidemment.

 


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1 juin 2020