« Paris brule-t-il ? » C’est ainsi qu’était interrogé von Schoelnitz par Hitler en 1945. Pour nombre de français qui connurent cette époque, cette interrogation résonna longtemps comme une menace. Assimilé à cette peur, on trouve également la dénomination de « Grosse Paris » qui désignait la région parisienne. Et tout projet d’agrandissement de Paris qui immanquablement était nommé « grand Paris », voyait s’opposer à lui un non farouche !
Au nom de « la protection de chaque identité qui participe à la figure de Paris », c’était cette vieille peur du Grosse Paris planait encore, tel un présage funeste, sur la capitale. La preuve ? il aura fallu attendre la disparition des derniers compagnons de la Libération pour que ce projet de super municipalité aboutisse que tout appelait. Paris, ville close étouffait entre ses murs. Il lui fallait entrer dans un partenariat intime avec les municipalités de sa banlieue.
Une fois accomplie, cette création ouvrit la voix à 30 années ininterrompues de travaux pour permettre à Paris de se préparer aux challenges de la fin du siècle. Les travaux, principalement tournés vers les infrastructures, ont décuplé les possibilités des transports en commun permettant leur évolution vers la robotisation.
Paris semble enfin prête à relever les défis de demain. Si ce n’est que les peurs d’hier ont été remplacées par celle d’aujourd’hui : pour grandir, Paris à sacrifier des patrimoines qui refusent de mourir… jusqu’à ce que les dépositaires de ces histoires disparaissent aussi.