Malgré les efforts des associations de protection de la Nature et les moyens que donnent une inscription au catalogue du Patrimoine de l’UNESCO, il faudra, pour l’année 2055, rayer encore neuf espèces qui étaient en voie de disparition et inscrites au patrimoine mondial de l’Humanité. C’est la déclaration, pressentie, que vient de faire le porte-parole de l’UNESCO, au siège de Rome.
L’inscription au catalogue du Patrimoine mondial de l’UNESCO était le signe d’une réelle reconnaissance d’un patrimoine donné. Jusque dans les années 20, cette liste se consacrait essentiellement à tous les domaines de la culture, qu’ils soient naturels ou historiques. On y vit les pyramides de Guizeh, en Egypte, comme le quartier Saint Jean à Lyon, en France, ou le parc du Yellowstone, aux USA, et encore les Falaises de Bandiagara, au Mali…
Les bouleversements climatiques des dernières décennies ont accéléré les procédures de reconnaissance pour les sites les plus en danger. Et en 2020, l’UNESCO ouvrait son catalogue au monde du vivant ; trop d’espèces végétales ou animales disparaissaient… L’exploration des derniers territoires vierges (grands fonds océaniques, lacs souterrains millénaires aux pôles de la planète, grottes scellées depuis des millions d’années découvertes grâce aux dernières améliorations technologiques…) ne faisait qu’augmenter la liste des espèces mises en danger par l’expansion des activités humaines et de la biologie dominante.
Plus que jamais, tous les regards se tournent vers le Spitzberg, où la grève du personnel de l’Arche continue : l’éloignement et le confinement polaire est-il, oui ou non, comparable à celui d’une station spatiale ? La question, on l’espère, trouvera réponse dans les jours qui viennent.

17 févr. 2007