Le collège d’Oxford, l’équivalent de notre Académie Française, vient de créer la surprise générale en retirant près de 1000 mots de son dictionnaire. Si ces mots n’était que des termes désuets et obsolètes, il n’y aurait que peu à dire sur la dure sélection naturel qui sévit dans l’univers des langues modernes. Ce qui étonne le monde anglo-saxon et le reste du monde, d’ailleurs, est le fait que cette ablation concerne des mots modernes et utilisés sur l’ensemble de la planète.

C’est bien cela qui a présidé au choix des sages anglais. Avec l’internationalisation des échanges et l’accélération subi par l’électronique, une nouvelle langue s’est créée sur la base de l’anglais. Elle en a toute légitimité, en tant que langue internationale devenue vernaculaire du village planétaire.

Cette nouvelle langue évolue vite, dans l’espace virtuel de nos réseaux et de nos ordinateurs. Par leur choix, les linguistes anglais ont voulu replacer la langue anglaise dans sa tradition et sa continuité culturelle. A l’image du français identifié comme langue de Voltaire, Descartes ou Sartre, l’anglais doit rester celle de Shakespeare et Churchill, non pas dans une dimension figée mais celle d’une continuité culturelle objective, opposée au « syncrétisme » que les communication impose à la langue internationale.

« Nous appelons les autorités internationales à statuer sur cette langue nouvelle. Il faut lui désigner une académie linguistique qui tenant compte des mouvement ascendant, venant de la rue et qui la vivifie, devant réguler ce qui n’a pas de sens linguistique. » Ainsi s’adressait le porte parole du Collège d’Oxford. Une langue est entrain de naître ‘émerveilles d’autres linguistes très intéressés par l’influence de cette rue dans la genèse et l’évolution de cette nouvelle manifestation sociale.

24 sept. 2007