Pour se faire accepter de ses futurs utilisateurs, la robotique prend en compte les appréhensions des hommes. D’autres diront que c’est l’éthique humaine qui a influencé l’évolution de ces technologies en pleine expansion. Quoi qu’il en soit, pour se rendre acceptables, les robots ou d’autres systèmes avancés, qu’ils soient anthropomorphes ou non, ont été dotés de certaines adaptations techniques. La plus représentative de ces adaptations concerne le « siège » de l’indépendance du robot. On parle d’indépendance robotique pour ne pas parler de conscience, notion propre à l’homme. Cette indépendance robotique est « exécutée », aujourd’hui, par l’ODA, l’Organe de Décision Autonome.
Plus précisément, l’ODA est un périphérique autonome du programme fonctionnel de l’appareil robotique. Cette localisation différenciée de l’indépendance fut décidée, lors d’un vote mémorable et express de l’assemblée de l’ONU. Ce vote obligeait les constructeurs à développer, à contre cœur, l’ODA.
Depuis ce moment, l’ODA peut être physiquement déconnecté afin de permettre à l’utilisateur humain de reprendre la main sur le robot, sans pour autant interrompre les fonctions actives. A cette époque l’ODA se nommait PDA, Périphérique de Décision Autonome. Mais l’anthropocentrisme naturel a eu tôt fait de transformé le « périphérique » en « organe ». Sur un plan plus technique, les spécialistes d’intelligence artificielle avaient émis des doutes sur la pertinence de cette disposition, d’autant plus que le législateur avait obligé les fabricants à retiré l’existence de l’ODA de la base de donnée environnementale et comportemental du robot. « Cette omission est une entrave au développement de l’intelligence artificielle » s’emporte le professeur Aloïs Charron, spécialiste de renommée mondiale.

26 nov. 2007