La France vient de perdre un de ses joyaux naturels : la Camargue n’est plus. Après consultation par le gouvernement des différents acteurs sociaux, privés et politiques, il a été décidé de mettre fin au pompage permanant des eaux d’infiltration. Ce territoire était devenu un polder, au cours du dernier demi-siècle, du fait de la montée du niveau des mers, consécutive aux dérèglements climatiques constatés au cours de la même période. Le programme de sauvegarde mis en place ces dernières années, aura plus tenu de « l’inventaire avant fermeture définitive » que du plan d’action volontaire qui devait assurer la sauvegarde de ce parc naturel.
Aujourd’hui, c’est bien un constat d’échec qu’il faut établir : l’homme n’a pu rien entreprendre contre les forces de la Nature, d’autant plus quand il est à l’origine de ces déclenchements de « colère ». Plus au Nord, en Europe, les Pays-Bas ont décidé de se battre, coûte que coûte contre les éléments, en surélevant leurs digues et en renforçant les systèmes de pompage. Dans le même temps, les autorités incitent les particuliers à construire des maisons inondables, c’est-à-dire sur pilotis.
Chaque pays réagit de manière différente à cette montée des eaux. Le classement de la Camargue au Patrimoine Mondial de l’Humanité, auprès de l’Unesco, n’y aura rien changé. Ce territoire était pourtant le témoin de ce que l’homme peut réaliser quand il respecte la Nature. Le gouvernement de Monsieur Pierre-André Ballama-Petrus est accusé, par l’Opposition, d’avoir baissé les bras malgré un habile discours qui tente de minimiser l’impact de cet arrêt.
L’Opposition fait son beurre d’une telle affaire en s’en emparant. Elle stigmatise l’immobilisme du gouvernement national aussi bien que celui de la Commission Européenne et promet, en cas de victoire aux prochaines élections législatives, de lancer un programme de sauvegarde étendu à l’ensemble des zones humides de France.

4 févr. 2008