USA : la déchirure côte Atlantique-Nord versus côte Pacifique-Sud semble consommée | 02/10/2070

Le conflit couve depuis des années aux USA : il s’agit de l’opposition grandissante entre les états du Sud, hispanophones et épris de liberté et l’état fédéral anglophone.

Un nouveau échelon dans la tension vient d’être franchi : c’est une déclaration du porte-parole du gouverneur de Californie qui vient de provoquer l’émoi de toute la classe politique américaine. Au premier abord, les propos du gouverneur aurait pu être qualifiés de maladresse. Aujourd’hui, c’est l’administration fédérale américaine qui est sur le qui vive à cause de ces quelques mots : « Les états américains doivent s’ouvrir à leurs frères d’Amérique du Sud. A cette fin, le MERCOSUR doit devenir un outil d’une intégration efficace au cœur du continent américain ».

Il aura fallu quelques jours pour que la polémique atteigne son paroxysme. Comme le tsunami qui se nourrit, aux fonds des abysses, avant de surgir avec violence, la polémique a fait son chemin, drainant avec elle toutes les peurs non-dites de cet état-continent.

Déclarations, rectificatifs, contre-rectificatifs… Le malaise grandit au sein de l’administration fédérale américaine, comme au sein de l’administration de l’ALENA, la sœur nordiste ennemie jamais déclarée du MERCOSUR sudiste. Sous l’apparence d’une possible guerre économique entre les deux marchés communs du continent américain, cette déclaration n’est qu’une nouvelle preuve de la tentation latine des états américains hispanophones.

Tout est né d’une omission. Grâce, ou à cause, d’une ambiguïté volontaire ou non. Le porte-parole a utilisé les termes : « The american states » c’est à dire : les états américains. Il aurait dû dire : « The states of the USA… », les états des USA…

L’administration du MERCOSUR s’est interdite tout commentaire, mais les bruits de couloir laissent entendre une jubilation mal contenue. Côté américain, le dérapage du gouverneur de Californie, hispaniste et sudiste déclaré, est interprété comme une reponse à la fin de non recevoir qui transpirait du discours du président des Etats Unis d’Amérique  sur l’Etat de l’Union prononcé à Washington, fin décembre : les États Unis d’Amérique restent un, indivisibles et anglophones.

 


Ce texte fait partie de la collection « Carnets d’avenirs »chroniques radio diffusées sur radio RGB.

 

 

 

 


© Olivier Parent
Crédits images : Bishnu Sarangi de Pixabay

2 oct. 2020