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Les Principautés d’Europe, ces micro états, héritiers des vieilles querelles qui ont ravagées l’Europe durant des siècles, ces micro-états enviés pour leurs régimes fiscaux qui restent avantageux malgré de longues et nombreuses négociations avec les organismes internationaux en vue de normaliser ce qui fut et reste des paradis fiscaux, s’engagent à pas résolus sur la voie de la monnaie toute électronique. Au cours des dernières années, Andorre, Monaco, Lichtenstein… ont toutes trois voté des lois qui annoncent une dématérialisation programmée et définitive de la monnaie fiduciaire. Cette démarche cherche, officiellement, à réduire le coût de la gestion de la monnaie physique (pièces, billets, chèques…) et à lutter contre les traffics de fausses monnaies. Officieusement, de nombreuses voix internationales qui s’élèvent contre ce projet, proclament que c’est, surtout, un moyen de contrôler des populations les plus modestes et, sous prétexte de lutter contre le travail au noir, asservir un peu plus le travail salarié.

Ces pays sont, d’une manière ou d’une autre, liés aux états européens. Monaco et Andorre ont, par exemple, des accords croisés de collaboration avec la France. Le président français est co-prince d’Andorre. Tous deux faisaient, jusqu’à ce jour, frapper leur monnaie en France… Ce qui fait dire aux opposants à la dématérialisation de la monnaie fiduciaire que les évolutions légales dans ces micro-états sont, en définitive, des laboratoires pour les grands pays tels que la France, l’Allemagne ou l’Angleterre… avec l’Europe et sa Commission, en embuscade. Selon ces opposants, la prochaine étape ne peut être que la dématérialisation de la monnaie fiduciaire dans toute l’Europe.

De nombreuses associations de consommateurs appuyées par la plupart des syndicats appellent à un débat citoyens sur la questions, ayant peur que la question ne soit réglée dans les couloirs feutrés des parlements nationaux ou ceux de l’Assemblée Européenne. La Commission Européenne, on le sais, s’étant déjà prononcée pour ce qu’elle appelle une « évolution normale des modes de consommation ».

Un référendum d’initiative populaire est envisagé. Il faudra pour cela que les opposants à la monnaie toute électronique rassemblent, par voix de pétition, près de quatre millions de signatures de citoyens membres de l’Europe pour que ce référendum soit officiellement organisé et donc validé dans son contenu.

© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro

16 nov. 2009