Le Gabon annonce la vente d’une licence d’exploitation pour 4 plateformes de lancement électromagnétique à EOP (Earth On Progress), en contrepartie de leur construction. Il y aura désormais 11 magnéto-lanceurs orbitaux (MLO) au seul Gabon. Ces “catapultes“ utilisent de puissants aimants répartis le long d’une piste longue de plusieurs kilomètres (vitesse acquise à la sortie : env. 8 km/sec.), la mise en orbite est assurée par des boosters chimiques.

Après une phase expérimentale qui s’étendit jusqu’à la fin des années trente, cette technologie atteint, au Gabon, sa maturité industrielle, avec le lancement de cette troisième tranche. Mais cette commande marque, surtout, la victoire d’un pays qui fût émergent sur les industries privées ; en 34, le gouvernement gabonais réussissait, contre toute attente, à rassembler les compétences nécessaires à la mise au point des MLO. Les délais étaient tendus : deux laboratoires privés effectuaient des recherches similaires.

Aujourd’hui, le Gabon continu à vendre des licences au prix fort mais qui restent très rentables pour les entreprises qui les exploitent. La demande de frète spatial ne cesse de croître. Avec l’arrivée d’EOP au Gabon, elles sont désormais au nombre de trois. Le pays, lui, ne cesse de s’enrichir et sa population profite directement de cet enrichissement.

Des deux entreprises qui faisaient « la course », il n’en reste qu’une : la Westinghouse Supply Corporation qui exploite, aujourd’hui, un peu plus d’une demi-douzaine de catapultes au Congo et au Kenya. Mais la réussite industrielle ne profite pas aux populations comme au Gabon. Ces enrichissements, même fragiles, crée des mouvements migratoires en provenance de leurs voisins directs comme de d’origines beaucoup plus lointaines, que ces trois gouvernements doivent désormais prendre en compte.

19 nov. 2007