Le début du XXIe siècle restera marqué par la dématérialisation administrative. Ce terme indiquait la simplification des démarches administratives grâce à l’Internet. En moins de 15 ans, en France, on était passé de rien à plus de 75% de foyers connectés au réseau mondial. L’engouement du public pour l’Internet a été total à l’image de celui pour le téléphone dans les années 1970.

L’Etat montra le même enthousiasme que la rue et proposa rapidement la dématérialisation de la déclaration des revenus, puis d’autres administrations suivirent comme la sécurité sociale, le chômage… les démarches se faisaient en un clic contre des heures d’attente à un guichet et tellement de paperasses en moins. Une grande étape fut franchie lorsque l’on remplaça l’isoloir et le bulletin de vote par un clic de souris. Les élections locales furent les premières concernées. Puis, et le symbole est fort, le referendum pour la VIe République fut voté électroniquement. C’était la citoyenneté dématérialisée.

Dernière étape en date : l’adresse postale est abandonnée au profit d’une adresse électronique, au choix de la personne, adossée au numéro de Sécurité Sociale, et garantie par certificat électronique. Ce sont de nouveaux comportements qui ont appelé cette dernière innovation, principalement la mobilité accrue des individus: mobilité en France, mais de plus en plus à l’échelle de la planète.

Si certains regrettent l’abandon de la vieille adresse postale, tous reconnaissent qu’elle offre une plus grande égalité entre les citoyens, la domiciliation n’étant plus un critère social. C’est à se demander combien de temps encore allons nous garder tout le décorum des ministères et de la présidence de la République !

17 déc. 2006