Les Sciences modernes sont au chevet de la biodiversité mondiale. Grâce aux séquenceurs génétiques de dernière génération, de nombreuses équipes, travaillant toutes sous licence publique, se sont mises à la tâche de sauvegarder le patrimoine génétique du plus grand nombre possible d’espèces d’êtres vivants. Les équipes travaillent en priorité sur les espèces dont on ne possède plus que des gamètes ou des corps congelés. Parfois même, des enquêteurs sont envoyés à la recherche des dernières traces génétiques disponibles, cela a été le cas pour le dodo de l’île Maurice.

Le principe théorique de leur travail est simple : le séquençage génétique d’une cellule d’un être vivant donne l’ensemble de son code génétique. On enregistre ce code dans une mémoire sécurisée, comme on le ferait pour un fichier de texte exceptionnellement long et précieux, écrit avec seulement quatre lettres : A, C, G et T, les initiales de quatre molécules : Adénine, Cytosine, Guanine, Thymine. L’agencement de ces quatre lettres forme les mots de la vie, les gènes qui caractérisent chaque être vivant.

La quantité de données générées est telle que seule l’informatique nanoT permit d’envisager sérieusement ce projet. Par ailleurs, les nanoT autorisèrent la seconde étape de ce projet de sauvegarde : le retour à la vie de ces espèces disparues ou en danger. Cette dernière tâche est confiée à un répliqueur génétique : le répliqueur reconstitue, atome par atome, lettre par lettre, le génome qui permettra de redonner naissance à un être vivant par voix de clonage. Le génie génétique passant pas là pour corriger ce qui peut l’être.

La théorie n’est plus, on est passé à la pratique : un petit passereau a été conçu artificiellement. Une mère porteuse vient de pondre quatre œufs. La naissance des poussins est attendue avec impatience…

25 déc. 2007